Je répondrai de façon très claire. Nous savons que les fausses couches affectent une grossesse sur cinq. Le taux de coïncidence entre aneuploïdies et fausses couches est entre 50 % et 60 %. Cela a été montré il y a déjà longtemps et c'est confirmé aujourd'hui dans différents laboratoires à travers le monde. Le mien confirme aussi ces données. Derrière un cas de fausse couche sur deux, il y a une anomalie chromosomique.
Je suis tout à fait d'accord pour cibler le DPI-A sur les autosomes. Cette recherche doit être faite dès lors que nous constatons un échec de grossesse. Il est évident qu'avoir un syndrome de Klinefelter ou un triple X n'a aucun intérêt. D'autant plus qu'il faut absolument éviter de rechercher l'X et l'Y, pour éviter la dérive potentielle du sexage embryonnaire. Il me semble que l'intégralité des personnes travaillant en AMP est contre cela. Dans ces conditions, pourquoi rechercher l'X et l'Y ? C'est totalement inutile. Il existe des systèmes informatiques pour bloquer cela. Mme Belaisch-Allart l'a très bien dit, nous avons des recommandations. L'ABM est capable d'éditer des recommandations pour dire de ne pas regarder l'X et l'Y.
Il faut rester sur des indications médicales pour le DPI-A. Cela suppose d'inclure le DPI qui est fait aujourd'hui. Nous évoquions le cas où, après élimination d'une mucoviscidose, un enfant présentait une trisomie 21. Il s'agit au moins de donner aux parents l'opportunité de choisir. J'ai clairement énoncé tout à l'heure les autres indications. Ce sont pour nous des indications médicales. Ce sont donc des fausses couches à répétition, et les échecs répétés d'implantation embryonnaire, où nous savons avoir un gain pour les patientes concernées. Les études internationales montrent très clairement que pratiquer le DPI-A sur l'intégralité des cycles de FIV ne sert à rien. Il faut une indication médicale.