Je vais d'abord répondre un peu à côté, si vous me permettez. Il est important de dire que le don d'ovocytes en France n'est pas exclusivement fait dans les CECOS. Le don de sperme n'est fait que dans les CECOS, mais nous sommes nombreux, établissements de santé privés d'intérêt collectif (ESPIC), hôpitaux généraux ou hôpitaux universitaires non CECOS, à pratiquer le don d'ovocytes. Ce point est important.
Deuxièmement, si nous autorisons l'autoconservation ovocytaire et que la femme n'a finalement pas utilisé ses ovocytes, elle pourra les donner si elle en est d'accord. L'autoconservation diminuerait le nombre de demandes d'ovocytes de deux façons. La majorité des demandes actuelles concernent des patientes de plus de 38 ans en insuffisance ovarienne. Si elles avaient des ovocytes autoconservés, elles ne feraient pas appel au don. Il y aurait donc moins de demandes. Il y aurait également plus d'offres, puisque nous aurions les ovocytes autoconservés à offrir.
Ainsi, l'autoconservation ovocytaire aurait un impact très important sur la pénurie de dons d'ovocytes. Nous pourrions diminuer la demande et augmenter l'offre.
Enfin, je suis très favorable au don dirigé. Il n'y a pas de souci sur ce point.