Je voudrais ajouter un mot concernant le don d'ovocytes. Je pense à un argument pour l'indemnisation des femmes, qui ne représente peut-être pas une récompense, mais une reconnaissance de la difficulté du geste. Cet argument est que cela n'a rien à voir avec les autres dons. Cela brise la logique selon laquelle, si nous donnions une indemnisation pour le don d'ovocytes, cela ouvrirait la porte à des indemnisations pour tous les autres dons.
Soulignons la difficulté et la durée d'un tel don. Cela représente environ quinze jours de traitement avec des injections quotidiennes, avec trois ou quatre échographies de surveillance. Cela suppose trois ou quatre déplacements dans un centre, avec une intervention chirurgicale sous anesthésie générale et une consultation préalable. Cela demande donc un investissement au-dessus de celui qui consiste simplement à donner son sang. Ne pas indemniser le don de gamètes pour éviter d'indemniser le don de sang est un argument qui ne me semble pas tenir. Nous pouvons reconnaître que le don d'ovocytes est particulièrement contraignant pour les femmes. Il pourrait être reconnu comme tel par une indemnisation très raisonnable.
Nous ne parlons pas de rétribution. 500 euros d'indemnisation reste un montant très faible. Limiter la possibilité à une ou deux fois par femme n'entraînera pas une marchandisation du corps de la femme.