J'ai entendu en « audition rapporteur » des représentants de Mam'ensolo, du collectif BAMP et d'autres associations.
Ces personnes parlaient précisément de ce que vous évoquez, c'est-à-dire du parcours de la femme qui, ayant déjà eu une procédure d'AMP, est devenue ensuite donneuse. Je précise que ce qui suit n'a pas vocation à être une accusation. Je veux faire part des difficultés que peut éprouver une femme, dans un parcours d'AMP ou de donneuse, dans ce processus de stimulation ovarienne avec cette surveillance régulière : le fait d'être seule sur les injections, qu'il n'y ait pas d'infirmière, de ne pas avoir de référent à contacter le soir s'il y a une inquiétude ou un problème d'organisation, ou encore de passer d'un interne à un autre sur les échographies. L'insertion de la sonde sans prévenir a été souvent évoquée, et nommée comme une violence obstétricale. Plusieurs femmes se sont effondrées en larmes durant les auditions.
C'est pourquoi je ne peux pas évacuer cette question. J'imagine que vous en avez déjà entendu parler. Vous en avez peut-être une autre vision, celle du geste technique, là où la femme le ressent comme un vécu psychologique intime. Cette femme peut parfois être seule face à cela. Elle n'est pas forcément accompagnée. Faudra-t-il des textes ou un code de bonnes pratiques, pour que n'arrivent plus ces peines ressenties au point de s'effondrer en larme à une audition à l'Assemblée nationale ?