Le dépistage en population est très intéressant. C'est fait dans certains pays, mais à chaque fois de façon ciblée. En Israël par exemple, le dépistage est systématique, mais ciblé sur des maladies déterminées. De notre côté, à la Réunion, il y a des maladies extrêmement fréquentes et pas de dépistage ciblé.
Il faut aussi avoir une vision économique des choses. 235 000 mariages ont été célébrés en France en 2018. Si nous voulions tester les mariées et mariés, nous ferions 500 000 tests. Nous n'avons pas les capacités financières et techniques pour les réaliser ni le nombre de médecins suffisant pour les interpréter.
La position de la FFGH était donc de faire une expérience pilote médico-économique pour évaluer le coût et le bénéfice de la mesure. Je ne pense pas que la Sécurité sociale serait prête à débourser l'argent nécessaire pour faire tester 500 000 personnes. La raison est simple, nous n'avons pas évalué le coût-bénéfice d'une telle mesure.