Madame la présidente, mesdames et messieurs les rapporteurs, mesdames et messieurs les députés, mesdames et messieurs, je vous remercie d'avoir sollicité la participation de cette société savante, la French Society for Stem Cell Research (FSSCR), à ces travaux d'étude de la loi de bioéthique. Aujourd'hui, je vais m'exprimer avec deux casquettes, la première en tant que directrice de recherche à l'INSERM, ce qui sous-entend que mes projets de recherche dépendent de l'utilisation de ces cellules souches embryonnaires humaines, mais également en tant que présidente de la Société française de recherche sur les cellules souches.
Nous avons créé cette société en 2017, notamment en raison des nombreuses attaques que nous avons vécues contre nos programmes de recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines ou l'utilisation d'embryons. Ces attaques n'étaient pas directement tournées contre nous, mais contre l'Agence de la biomédecine (ABM) et les autorisations qu'elle nous délivrait. Elles pouvaient mettre en péril nos programmes de recherche. Pour rappel, les cellules souches embryonnaires humaines ont été isolées pour la première fois il y a plus de vingt ans. En France, nous pouvons les utiliser depuis 2004. Cela fait un peu plus de quinze ans que certaines équipes de recherche, dont la mienne, investissent de l'argent, de l'énergie, afin de démontrer l'utilisation possible de ces cellules, en particulier dans le cadre de programmes à visée thérapeutique, de médecine régénératrice. En France, nous sommes vraiment aux portes du succès et avons franchi certaines étapes essentielles vers l'utilisation de ces cellules pour des applications biomédicales telles que la thérapie cellulaire.
L'autre point sur lequel nous voulons discuter est celui de l'utilisation des embryons. Cette recherche fondamentale est très importante pour mieux comprendre le développement humain et améliorer les applications biomédicales, en particulier en médecine régénératrice.