Nous sommes quasi sûrs à 100 %. Pour vous donner l'exemple de ce que nous avons fait pour l'insuffisance cardiaque sévère avec Philippe Menasché, ce sont neuf ans de développement entre les expériences chez la souris et le passage à l'essai clinique chez l'homme. Ces neuf ans de développement ont été quasiment neuf ans de contrôles et d'évaluations – je ne vous cache pas que l'ANSM cherchait à s'en assurer également, quand nous envoyions les dossiers – par lesquels il s'agissait de nous assurer qu'il ne restait pas une cellule qui aurait des caractéristiques de pluripotence dans le greffon injecté au patient : celui-ci doit être composé à 100 % de cellules différenciées à partir des cellules pluripotentes, qu'elles soient IPS ou embryonnaires. Une multitude de contrôles est réalisée. Ce sont des contrôles in process, c'est-à-dire en cours de fabrication du médicament. Je vous passe le nombre de souris, de rats, de lapin, de cochons, de primates non humains, que nous avons utilisés afin de valider définitivement que nous allions greffer un greffon sans risque pour les patients.