Nous sommes là sur un sujet extrêmement anxiogène pour nos concitoyens. Nous voyons très bien l'effet majeur que peuvent avoir vos recherches sur la santé publique. Nous voyons également que nous touchons aux plus profonds mécanismes du vivant, sur le développement desquels nous avons peur de perdre tout contrôle.
Aujourd'hui, la loi prévoit l'interdiction de la chimère homme-animal. J'aimerais que vous précisiez à nouveau les évolutions que vous souhaitez sur les chimères animal-homme, au regard de la nécessité d'approfondir vos recherches, mais également de rassurer. Je crois que l'une de vos fonctions consiste en effet à rassurer nos concitoyens sur la maîtrise réelle des mécanismes dont nous pourrions perdre le contrôle.
Il y a une dernière dimension, dont nous n'avons pas parlé ici, qui rejoint une des premières questions de mon collègue Pierre Dharréville sur la compétition internationale. Comment restons-nous en tête de la course internationale ? Comment gérer la pression que les autres laboratoires du monde entier exercent sur vos propres recherches ?