Il n'y a pas de stockage en masse à l'étranger de données générées en France. Des données peuvent être partagées à travers des collaborations scientifiques : elles sont, la plupart du temps, agrégées – pas toujours, si l'on est honnête… –, mais il n'y a pas de transfert organisé de données pour un stockage à l'étranger. Dans le centre que je pilote, toutes nos données sont conservées au sein du très grand centre de calcul du CEA à Bruyères-le-Châtel. Elles sont toutes anonymisées, elles sont agrégées, elles sont inaccessibles et elles sont extrêmement protégées. Je ne sais pas si par stockage, vous entendez un stockage en masse délibéré ou par défaut (« parce qu'on ne peut pas stocker en France, on va à l'étranger »). Évidemment certaines sociétés seraient intéressées d'avoir nos données : nous sommes régulièrement contactés par la génomique chinoise pour séquencer gratuitement toute la population française ; ils nous renverraient tout, mais nous ne savons pas ce qu'ils feraient avec ces données.