Intervention de Olivier Marleix

Réunion du mercredi 4 septembre 2019 à 15h05
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Je n'ai pas totalement compris la réponse que vous avez faite à la question de Thibault Bazin. Peut-être que je lis mal et que je comprends mal l'article 25. Il ne s'agit pas de la question du dépistage néonatal, sur lequel il n'y a pas de problème et qui est clairement encadré. Mais l'article 25 parle bien d'une carte des « caractéristiques génétiques héritées ou acquises à un stade précoce du développement prénatal ». Je ne comprends peut-être pas la portée de cet article 25. Je ne comprends pas non plus la portée de la modification que vous suggérez d'y apporter en supprimant la référence à cette limite que serait « l'intérêt du patient ». Le rapport du Conseil d'État était quand même très insistant sur les conséquences que peut avoir la connaissance des caractéristiques génétiques de l'enfant à naître, à un stade prénatal. Le Conseil d'État invite le législateur à prendre toutes les précautions possibles pour que la connaissance génétique de l'enfant à naître n'ouvre pas la porte à l'eugénisme. Supprimer la notion de l'intérêt du patient est gênant cela revient à supprimer ce qui légitime éventuellement la connaissance génétique, à savoir la démarche thérapeutique. Nous ne sommes pas dans un choix de l'enfant mais dans le risque de maladie de l'enfant à naître. Ne faudrait-il pas plutôt préciser la notion, donc dire « dans l'intérêt du patient ou dans l'intérêt de l'enfant à naître », plutôt que la supprimer. Pouvez-vous nous éclairer sur la carte génétique à un stade prénatal ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.