Intervention de Pr. Catherine Poirot

Réunion du mercredi 4 septembre 2019 à 16h30
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Pr. Catherine Poirot :

De telles recherches doivent être développées à la fois chez l'adulte, mais aussi chez la petite fille, parce que la structure ovarienne y est différente : les ovaires de petites filles sont extrêmement compacts, extrêmement riches en cellules folliculaires et n'ont pas du tout la même organisation qu'un ovaire adulte. Chez l'ovaire adulte, il y a beaucoup plus de tissu conjonctif autour des cellules germinales. On peut donc imaginer que les phénomènes soient différents chez l'enfant et chez la femme adulte.

Pour revenir sur ce que disait le Pr. Dalle, nous faisons signer un consentement qui prévoit qu'en cas de décès, les parents ont le choix d'arrêter la conservation ou de donner les tissus à la recherche. Malheureusement, des enfants décèdent et des mamans m'écrivent en disant : « nous tenons absolument à ce que les tissus soient utilisés en recherche, parce qu'au moins, cela servira à quelque chose ». Il y a une vraie demande. Je n'ai pas le sentiment que les personnes les plus directement concernés voient comme quelque chose de diabolique le fait de faire de la recherche sur des tissus de patients décédés. C'est peut-être le cas dans le grand public, mais chez les patients et les personnes concernées, je vois au contraire une grande volonté.

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