Je conviens que les collègues endocrinologues savent très bien gérer les traitements de substitution. Notre demande vient du fait que nous commençons à faire des greffes d'ovaire, à l'issue desquelles les patientes retrouvent une fonction ovarienne « comme avant » – elles disent toutes cela. Redevenir « comme avant » fait partie de la victoire sur la maladie. Elles me disent toutes que leur confort hormonal après une greffe d'ovaire, donc avec des sécrétions endogènes, est totalement différent de ce qu'elles ressentent avec un traitement hormonal substitutif. C'est d'ailleurs quelque chose qui m'avait surprise, mais je redis que c'est extrêmement présent dans le discours des patientes.
Pour répondre sur le don de gamètes, quand nous avons des gamètes ou des tissus germinaux conservés dans le cadre du traitement d'un cancer, nous envoyons chaque année une relance. Nous demandons aux patients s'ils veulent poursuivre la conservation, l'arrêter ou donner les gamètes ou les tissus à la recherche. L'alinéa 11 introduit la possibilité de faire un don de gamètes pour procréation. Quand nous voyons les couples dans le cadre des dons de gamètes, il y a une enquête génétique et les donneurs ayant développé un cancer sont récusés.