Je ne parlais pas évidemment du plaisir dans l'acte charnel, je parlais simplement des enfants qui ne sont pas abandonnés parce que la plupart des parents qui engendrent un enfant sont heureux et ont plaisir à l'élever. Vous avez aussi, madame Dubost, évoqué le caractère politique de mon intervention ; je souligne que tout ce qui est dans mes écrits est absolument exact, absolument pas approximatif. Alors, on peut ne pas le voir ou peut le voir, on peut l'accepter ou ne pas l'accepter. Quand vous êtes praticien, quand vous voyez toute la semaine des enfants en danger, vous ne parlez pas de ces questions calmement. Ce sont vos tripes qui parlent car vous voyez des enfants souffrir. Quand vous abordez un enfant en souffrance, vous vous occupez de l'enfant, pas des parents – d'ailleurs, ce travail est très compliqué parce qu'on est obligé d'écarter les parents. Le centre de recherche que je dirige, qui compte 26 personnes, a fait une étude de droit comparé pendant trois ans, financée et validée par la mission Droit et justice du ministère de la Justice. C'est une étude très complète et qui montre toutes les dérives qui existent déjà à l'étranger. Je vous parle de ce qui se passe aujourd'hui dans la protection de l'enfance. Il suffit d'aller voir, mais il n'y a plus beaucoup de juristes qui sont prêts à y aller aujourd'hui. Il y a énormément de travail. La sonnette d'alarme est régulièrement tirée par les rapports de l'Observatoire national de l'enfance en danger et il est important de comprendre que si l'on ébranle le droit de la filiation, on ébranle la filiation de tous les enfants. Il faut se rendre compte que l'on est en train de remettre en cause totalement le titre VII par la création d'un titre VII bis entièrement fondé sur la volonté.