Je ne suis absolument pas d'accord avec ce qui a été dit sur la volonté car elle est avant tout une faculté d'exercer un libre choix, qui est gouverné par la raison. Nous sommes à l'Assemblée nationale, nous sommes donc porteurs de cette raison, une raison d'agir d'après des normes, parfois juridiques, mais qui transcendent toujours nos inclinations. Ce n'est pas un cours de philosophie morale ou kantienne ou cartésienne, mais encore faut-il le rappeler. C'est cette volonté que nous voulons consacrer dans ce projet de loi, par le consentement ; ce n'est pas de la versatilité, comme je l'ai entendu, mais une intentionnalité, après une délibération mûrement réfléchie, formalisée par un document écrit et notarié. Notre démarche est vraiment très cartésienne, nous sommes très loin du fantasmé qui a pu être dit par certains et animés par la volonté de sécuriser la filiation et d'inscrire des possibles librement choisis. Qui dit volonté dit liberté et dit également dilemme, d'où nos questionnements. C'est pourquoi je m'interroge : comment accueillir ces nouvelles parentalités ? Comment faire place à ces familles diverses qui composent notre société et à ces enfants, pour qu'ils puissent grandir sans honte et sans culpabilité ?