De manière intuitive, il est donc permis de souligner une première limite de cette proposition : la taxe envisagée accroîtrait le coût du recrutement d'un joueur par rapport à ce qu'il serait pour un club étranger. Mais il importe d'aller plus loin dans l'analyse.
Vous rappelez que nos clubs prennent désormais toute leur place sur le marché des transferts, lequel a explosé entre 2010 et 2017, avec une augmentation de 1,5 à 5,9 milliards d'euros du montant des dépenses de joueurs des clubs des cinq grands championnats.
Cette augmentation s'explique par deux facteurs : d'une part, la forte hausse des droits audiovisuels qui a entraîné une forte augmentation des ressources des clubs ; d'autre part, l'arrivée de nouveaux investisseurs.
Néanmoins, la répartition géographique des transferts montre une forte asymétrie entre les différents championnats européens. Pour l'année 2017, la France représente 19 % du total de la somme dépensée par les clubs des cinq grands championnats, soit 916 millions d'euros, contre 1 771 pour l'Angleterre, 1 109 pour l'Italie.
Vous le voyez, la France reste derrière ses homologues européens en termes de dépenses. De surcroît, celles-ci sont concentrées entre quelques clubs. Ne perdons pas de vue que, désormais, le football professionnel est devenu un véritable un spectacle sportif. À ce titre, les différents championnats européens tentent de capter des investissements pour soutenir le développement économique des clubs professionnels.
Or, pour attirer les investisseurs…