Je ne reviens pas sur la très grande différence entre les cellules-souches pluripotentes induites et les cellules-souches embryonnaires, les unes et les autres ayant des propriétés très intéressantes mais étant très différentes et non substituables l'une à l'autre.
Je rappelle que ce n'est pas la recherche qui provoque la destruction des embryons, mais que c'est parce que certains embryons sont destinés à la destruction qu'on autorise à les utiliser à des fins de recherche. Si nous voulons améliorer le taux de succès des fécondations in vitro, il n'y a pas d'autres moyens que d'améliorer notre connaissance du développement initial de ces embryons dont la majorité, dans les conditions naturelles, y compris chez la femme in vivo, sont destinés à ne pas prospérer. Il est fondamental de comprendre quels sont les obstacles au développement initial de ces embryons.
En France, la recherche est autorisée et réalisée sur le nouveau-né et sur le fœtus humain. Il n'y a donc rien de choquant à ce qu'elle soit autorisée sur l'embryon dans les mêmes conditions, encadrées, très rigoureusement limitées et avec un contrôle parfait de l'Agence de la biomédecine. Je vous engage, au contraire, à développer davantage d'incitations à la recherche sur l'embryon pour permettre d'avoir moins de créations d'embryons surnuméraires à l'avenir.