Madame Dubost, vous dites que l'intérêt supérieur de l'enfant est une notion juridique et qu'il ne faut pas embêter les médecins avec cela. Mais lorsque la société met à disposition des moyens publics – parce que c'est bien de cela qu'il s'agit – pour permettre à des gens de réaliser leur désir d'enfant, il faut aussi que cette société rappelle que cela ne peut se faire qu'en respectant l'intérêt supérieur de l'enfant.
En refusant de l'inscrire dans la loi, vous montrez que ce qui prime pour vous, c'est le désir de l'adulte, la toute-puissance de celui-ci. Votre vision des choses n'est pas équilibrée. Il faut protéger le plus faible, et il faut le dire explicitement. Dire à des médecins que le législateur souhaite, en tout état de cause, que l'intérêt supérieur de l'enfant soit respecté, c'est la moindre des choses. Il est clair que nous avons deux visions radicalement différentes sur ce point.