Je regrette que nous ne puissions pas nous attarder un peu sur ces questions, car le rapporteur et moi-même avons vraiment des philosophies différentes. Vous dites, monsieur le rapporteur, qu'un embryon n'est pas un enfant à naître, mais une potentialité d'enfant à naître. Je ne suis pas d'accord. Nos différences majeures s'agissant de la conception que nous avons de l'embryon apparaissent ici de manière flagrante, et il est dommage qu'elles ne soient abordées que par le biais d'un sous-amendement. La question essentielle est de savoir comment on considère ces embryons, et comment on les utilise ensuite. Cette discussion est certes un peu taboue, mais nous ne pouvons pas en faire l'économie. Si je reconnais bien volontiers qu'il existe des familles de toutes formes, une chose est certaine : la nature de l'embryon ne change pas. Or c'est sur votre conception de l'embryon que repose toute l'architecture du présent projet de loi.