Monsieur le rapporteur, vous m'avez quelque peu heurtée tout à l'heure lorsque vous avez dit que j'étais opposée à l'IVG. Je vous mets au défi de trouver une déclaration de ma part allant dans ce sens. J'ai toujours dit que je ne me permettrais jamais de juger une femme qui avait recours à l'IVG, parce que je connais trop de situations où ce sont des drames personnels. En revanche, je demande qu'on laisse aux femmes qui peuvent hésiter à recourir à l'IVG la possibilité de faire un choix « éclairé » – j'emploie cet adjectif à dessein, puisqu'il me semble qu'il vous tient à cœur et qu'il est aussi utilisé dans le présent projet de loi. Je regrette que ce choix soit aujourd'hui un peu biaisé et que l'on oriente un peu trop souvent les femmes dans une direction plutôt que dans une autre.
Vous commencez l'alinéa 7 de votre amendement par les mots « lorsqu'il s'agit d'un couple ». Cette expression laisse à penser qu'il pourrait en être autrement lorsque la PMA bénéficie à une femme seule. Nous en revenons donc au sujet de la PMA post mortem, qui ne me paraît pas devoir être un projet de société. Cette pratique pourrait conduire à de graves dérives, dans la mesure où elle permettrait à des vivants de concevoir des enfants avec des morts. Cela ne me semble absolument pas souhaitable.