Dans la rédaction actuelle de l'alinéa 22, vous considérez l'embryon comme un simple amas de cellules, que l'on pourrait congeler et stocker, en niant le fait qu'il s'agit d'un enfant à naître. Le texte évoque la « qualité » de l'embryon, ce qui laisse penser qu'il s'agit d'une chose, d'un produit ordinaire que l'on pourrait jeter ou échanger comme on jette ou échange une machine défectueuse. Ce n'est évidemment pas le cas puisqu'un embryon humain deviendra, neuf mois plus tard, un bébé accueilli dans une famille. C'est parce que l'embryon humain n'est pas une chose qu'il a été protégé dans sa dignité et qu'il ne peut être ni acheté ni vendu. L'expression « qualité de l'embryon » est par ailleurs problématique car elle est trop floue juridiquement. Enfin, cette conception de l'embryon fait courir des risques évidents de dérive eugéniste, bien loin de l'esprit d'une science éthique. Je m'oppose donc catégoriquement à cette disposition.