Vous craignez que des choix soient faits entre les embryons. Or, la notion de qualité, qui a été introduite par le législateur de 2011 lors de la précédente révision de la loi de bioéthique, n'implique aucunement un choix. On peut refuser une mise à l'écart des embryons ayant des anomalies d'autosomes – chromosomes non sexuels – qui empêcheront leur développement et aboutiront à des fausses couches. En revanche, des pertes de cellules, des anomalies morphologiques peuvent survenir, qui rendent les embryons totalement inaptes à la réimplantation. De même, quand il existe une maladie génétique dans une famille, le diagnostic préimplantatoire pourra écarter les embryons qui en sont porteurs ; la fécondation in vitro sera effectuée pour éviter la récidive de la maladie. Il n'y a aucun risque d'eugénisme. De bonnes pratiques médicales, techniques et biologiques sont à l'œuvre. Soyez rassurés : cela existe depuis près de dix ans et n'a jamais posé problème. Ces techniques continuent à se développer au bénéfice des enfants qui naîtront et des femmes qui les porteront. Avis défavorable.