L'amendement CS1030 qui rétablit l'article 1er remet en cause l'objet même de la médecine : l'AMP se transforme en une technique à la demande, financée à 100 % par la sécurité sociale que les causes soient médicales ou pas, ce qui transforme les médecins en prestataires de services. Son coût est supporté par le contribuable, alors que de plus en plus d'affections aux conséquences graves, comme l'hypertension artérielle, ne sont plus prises en charge à 100 % et que des traitements qui ne sont pas de confort, comme la chirurgie pour la myopie, ne sont pas remboursés.
Cette prise en charge à 100 % qui ne fait que satisfaire un désir sociétal se fera au détriment des malades. Ne faudrait-il pas plutôt investir dans les hôpitaux, le personnel soignant, les EHPAD, le handicap, la recherche ? Je répète que la loi « grand âge » risque de ne pas voir le jour, alors que nos aînés souffrent actuellement, qu'ils vivent dans des conditions lamentables. Ils sont vivants, ils sont là mais cela n'a pas l'air de toucher la majorité.
Le remboursement à 100 % ne doit s'appliquer qu'aux AMP réalisées pour raisons médicales. La prise en charge par la solidarité nationale de l'extension à la PMA pour toutes n'est pas opportune.