Je comprends la préoccupation du rapporteur à propos de la pénurie de gamètes, qui serait accentuée par l'adoption de ce projet de loi. Mais il est essentiel d'exiger que le donneur de gamètes ait procréé, pour qu'il puisse réaliser la portée de son geste et pour prévenir d'éventuelles conséquences psychologiques, notamment lorsque le donneur n'aura pas eu d'autre enfant. On peut imaginer qu'en vieillissant, le donneur vienne à regretter de ne pas connaître la progéniture issue de son don.
Par ailleurs, concernant les dons d'ovocytes, la stimulation ovarienne pour les femmes n'est pas sans risque. Il pourrait arriver qu'à la suite d'un don, la donneuse ne soit plus capable de procréer.