Le Gouvernement doit comprendre que la future agence nationale de cohésion des territoires doit donner une vraie définition de ces trois niveaux : les métropoles, le réseau de villes moyennes, et les territoires ruraux. C'est un enjeu majeur.
Nous autres, membres du groupe UAI, sommes résolument et profondément européen, monsieur le secrétaire d'État. Nous sommes aussi des décentralisateurs : nous sommes favorables à la subsidiarité. C'est pourquoi nous aspirons à donner de la force aux régions. Cela nous paraît primordial.
Au premier rang des problèmes auxquels vous devrez vous attaquer, monsieur le secrétaire d'État, si vous êtes nommé comme je le souhaite ministre ou commissaire au Plan, outre la mise en oeuvre de cette agence nationale de la cohésion des territoires, se trouve la réorganisation des territoires. Il faudra agir vite, et pour cela engager, sous l'autorité des préfets de région, avec les préfets de département, avec les sous-préfets d'arrondissement, une réflexion globale sur l'organisation des services de l'État dans les régions, dans les départements et, au plus profond des territoires, dans les arrondissements.
Il vous faudra aussi, au-delà de la réorganisation des services de l'État, veiller à ce que la justice soit présente dans les territoires, que l'on y trouve des agences de La Poste et des guichets de la SNCF, des centres des finances publiques, des gendarmeries, des buralistes, des médecins pour maintenir une offre de soins. Tout ceci relève de la cohésion des territoires.
Une ville comme Rennes a l'autoroute, le réseau ferroviaire, l'aéroport, la cinquième génération du réseau de téléphonie mobile, internet ; et à trente minutes en voiture de là, vous n'avez pas le ferroviaire, pas de médecin, pas de services publics !