Alors que nous entamons l'examen de ce texte qui devait consacrer les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, le constat est inquiétant. Comme nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, le texte initial manque clairement d'ambition. Il ne permettra pas d'atteindre les objectifs fixés pour la réduction des émissions de CO2. Nous savons, bien entendu, qu'il forme un « paquet » avec des lois précédentes ou des dispositions réglementaires mais il est évident, lorsqu'on regarde l'ensemble, qu'il faut aller beaucoup plus loin.
Le groupe Socialistes et apparentés a souhaité adopter une position positive en déposant des amendements qui visent à renforcer le texte. Nous voulons l'améliorer, notamment en traitant des sujets qui ne sont pas abordés alors qu'ils nous semblent fondamentaux pour la lutte contre le changement climatique. La question du numérique, par exemple, nous paraît importante : ce secteur émettra près de 7 % des gaz à effet de serre dans vingt ans. L'éducation à la sobriété numérique est déjà indispensable. Une même attention doit être portée à la question des forêts et de la valorisation de leurs ressources. Nous regrettons l'irrecevabilité prononcée à l'égard de certains amendements.
Je tiens à mentionner un autre sujet qui nous paraît essentiel : celui de la formation et de l'adaptation de notre société aux évolutions des métiers. Il faut, en particulier, une préparation solide et sérieuse aux évolutions dans le secteur de l'emploi. En travaillant sur ce point, nous pourrons également nous assurer de répondre aux demandes exprimées par les Français dans des secteurs tels que la rénovation thermique, les énergies renouvelables et l'agriculture, qui doit être liée à son territoire.