S'inquiéter de la capacité de l'éducation nationale à garantir les contenus enseignés me semble être une excellente idée. Chaque texte que nous examinons ou presque confie une nouvelle mission aux enseignants. Ils doivent sensibiliser les enfants à la lutte contre le gaspillage et aux gestes de tri sélectif, mais aussi à la laïcité.
Si tout cela doit être fait sans réviser les programmes, ou bien nous nous en tenons à un vœu pieux, ou bien nous manquons de respect aux enseignants, dont le temps de travail disponible est d'ores et déjà occupé. Il faut non seulement introduire dans le texte la notion de garantie, afin que l'éducation nationale s'assure que les programmes permettent aux enseignants, qui sont d'ailleurs très impliqués, à tous les niveaux, en matière d'éducation à l'environnement, d'appliquer les dispositions proposées, mais aussi faire en sorte qu'ils aient le temps nécessaire pour ce faire. À défaut, ou bien on leur manque de respect, ou bien on laisse penser que tout se décide entre deux réunions de cette assemblée.
Quand on prend ce genre de décision, il faut penser à ceux qui sont sur le terrain. Garantir les contenus est une bonne chose, s'assurer que les enseignants auront le temps de les dispenser est encore mieux.