Je présenterai l'amendement de Mme Batho et le mien. Il s'agit d'ajouter dans les missions de l'enseignement supérieur l'apprentissage des enjeux liés à la préservation de l'environnement et de la biodiversité, aux changements climatiques et à la sobriété de consommation. Alors que l'amendement de Mme Batho vise à remplacer le terme de croissance par celui de sobriété dans le cadre des missions dévolues au service public de l'enseignement supérieur, parallèlement à la compétitivité de l'économie, j'intègre directement la notion de sobriété dans l'intitulé des missions.
L'enseignement supérieur évolue mais pas suffisamment. Selon l'enquête réalisée par le collectif Pour un réveil écologique, seules 11 % des formations du supérieur abordent les enjeux climatiques, 26 % des écoles d'ingénieurs ne proposent ni spécialisation ni master en lien avec la transition écologique, une université sur sept déclare avoir imposé un cours à tous les étudiants sur les crises écologiques, un tiers forme les professeurs aux enjeux de la transition.
Sans porter atteinte à la liberté académique, nous vous proposons simplement de donner un cadre aux missions de service public de l'enseignement supérieur, comme cela s'est déjà fait pour le développement de la recherche ou l'égalité entre les femmes et les hommes.