Un gouffre idéologique sépare la réponse qui nous est apportée du fond de ces amendements. Une nouvelle fois, vous nous ressassez la vieille lune libérale selon laquelle la croissance apporterait l'emploi, ce qui est formellement démenti par l'histoire longue. Malgré une croissance ininterrompue, le chômage de masse n'a cessé d'augmenter, en effet.
Faut-il continuer à courir derrière une croissance infinie, dans un monde aux ressources finies ? Un élève de CE2 pourrait lui-même répondre que ce problème arithmétique est impossible à résoudre. C'est la quadrature du cercle.
Qui plus est, vous faites un raccourci sémantique en voulant nous convaincre que l'opposé de la croissance serait la sobriété : non, ce serait la récession, dont il n'est pas question ici. Quel que soit le nom qu'on lui donne, « décroissance » ou « a-croissance », la sobriété permet une transition porteuse de millions d'emplois, ce que le système libéral que vous défendez n'est pas capable de préserver ni de créer.