Merci, Madame la rapporteure, d'assumer le clivage qui nous oppose. Soit on se fixe comme objectif de tendre vers le respect des limites planétaires, soit on favorise la croissance, mais il n'est pas possible de lutter contre le changement climatique, de préserver la biodiversité, de combattre la prédation et l'effondrement des ressources naturelles en poursuivant une politique de croissance économique assise sur la consommation d'énergies fossiles. C'est le cœur de notre clivage et la raison pour laquelle vous écartez délibérément toutes les propositions de la Convention citoyenne pour le climat qui rompent avec la société d'hyperconsommation.
À la rigueur, cependant, je peux comprendre les raisons idéologiques qui vous conduisent à écarter mon amendement, mais pourquoi réservez-vous le même sort aux autres amendements ? Que faites-vous du manifeste des étudiants pour un réveil écologique, de l'appel des présidents d'universités, des chercheurs, de la mobilisation de la jeunesse pour le climat, pour que l'enseignement supérieur évolue et soit concerné par les dispositions que nous venons d'adopter dans les autres niveaux ? À chaque fois que les membres de la commission spéciale s'accordent sur la nécessité d'adopter certaines mesures, vous nous renvoyez à la séance publique ! Je ne suis pas d'accord ! Nous pouvons d'ores et déjà adopter l'amendement CS3501, quitte à l'améliorer en séance publique, pour que l'enseignement supérieur s'engage dans la lutte contre le changement climatique.