Le dispositif « Oui pub » soulève de sérieuses interrogations sur le plan non seulement environnemental, mais aussi économique et juridique. Qui supportera la hausse du coût de l'impression et de la distribution que subiront les éditeurs de presse locale et les collectivités ? Qui sera responsable, si l'on retrouve des prospectus publicitaires dans la rue ? Je rappelle qu'il s'agit d'une filière à responsabilité élargie du producteur (REP). Par application du principe pollueur-payeur, ce sont les émetteurs, donc les annonceurs, qui sont responsables. Toutefois, le fait que les consommateurs soient demandeurs laisse la question ouverte.
Avant de s'aventurer dans le « Oui pub », il serait plus raisonnable d'évaluer l'efficacité du renforcement du « Stop pub ». Gardons à l'esprit que ce dernier jouit d'une grande popularité : 73 % des Français y sont favorables, tandis qu'un quart d'entre eux penche pour le « Oui pub ». De même, 80 % des utilisateurs du « Stop pub » se déclarent globalement satisfaits de ses effets. Ce chiffre devrait encore s'accroître du fait de l'introduction d'une amende en cas de non-respect du dispositif. Il est donc plus qu'incertain que le « Oui pub » réponde réellement à la demande de la population.