Tout d'abord, n'étant guère familier du code de l'environnement, j'avoue avoir les yeux qui piquent lorsque je lis l'amendement de notre rapporteur. Non seulement il est difficile à déchiffrer, mais il comporte des acronymes et fait référence à des textes susceptibles d'évoluer plus vite que la loi. En somme, sa rédaction me semble assez discutable au plan juridique.
Ensuite, votre stratégie ne prend absolument pas en compte le cycle de vie global des véhicules. Or, ce qui importe désormais, ce n'est pas seulement la pollution qu'émet un véhicule lorsqu'il roule, c'est aussi celle que produit sa construction, sa destruction et son recyclage. Vous pointez du doigt le véhicule à moteur thermique, que vous considérez comme polluant par nature, en écartant les débats sur les biocarburants, notamment le biogaz, au nom du dogme du tout électrique. Mais celui-ci sera très difficile à mettre en œuvre concrètement. Ces dispositions sont donc des vœux pieux. Qui plus est, je le répète, je ne comprends pas que l'on puisse voter une loi rédigée de cette manière.