L'État partage la conviction que le train peut constituer une offre de transport nécessaire pour répondre à des enjeux forts d'aménagement du territoire du fait, notamment, de l'absence d'alternative. Cela se matérialise, d'abord, par l'engagement du Gouvernement de maintenir le conventionnement des deux trains de nuit Paris-Briançon et Paris-Rodez-Toulouse-Latour-de-Carol-Cerbère, et à rénover leur matériel, pour un montant d'environ 44 millions d'euros, financé par l'État. Les conditions de redéploiement d'un réseau de trains de jour et de nuit plus dense et répartis dans toute la France sont également à l'étude. La loi d'orientation des mobilités de 2019 prévoit, à ce sujet, la remise d'un rapport au Parlement devant présenter les conditions d'amélioration de l'offre de trains en France.
Le Gouvernement a, par ailleurs, engagé avec les régions un plan de remise en état des petites lignes ferroviaires afin de permettre le maintien d'un mode de transport ferroviaire à chaque fois que les collectivités le jugeront pertinent au regard des besoins en matière de transport des territoires concernés. Ce plan, qui est en cours de déclinaison région par région, et qui avance de manière satisfaisante, précisera les modalités de financement des investissements de remise en état des infrastructures, qui représenteront un montant de l'ordre de 7 milliards d'euros au cours des prochaines années.
Enfin, il revient à chaque région concernée de définir et d'organiser les services nécessaires pour son territoire, ainsi que les tarifications relatives à ces services.
Pour toutes ces raisons, une feuille de route nationale additionnelle ne s'impose pas. C'est pourquoi j'émets un avis défavorable.