Il y a quelques jours, à l'occasion d'un déplacement dans le nord de la Franche-Comté, j'ai visité un site de l'entreprise Gaussin, qui commercialise depuis cinq ou six ans des camions lourds électriques ou à hydrogène. Il existe donc une offre française. Se posent maintenant la question de la massification de la production, ainsi que celle des investissements, notamment publics – mais les investissements dans la filière de l'hydrogène sont massifs, si bien que la France a tous les atouts pour en devenir un leader. Se pose enfin le problème du prix. Grâce aux effets conjugués des investissements, de la massification de la production, des choix technologiques et énergétiques que nous ferons et des aides et subventions que nous accorderons, nous pourrons obtenir des prix acceptables et assurer la soutenabilité de la filière.
J'en viens à la question du report modal. Dans le cadre du plan de relance, plus de 450 millions d'euros seront investis, en deux ans, en faveur du transport fluvial et maritime. Quant au fret ferroviaire, il fait l'objet d'un plan d'investissement massif comme il n'en a pas existé depuis longtemps.
Enfin, la compétitivité de la filière tient aussi à la protection sociale. Des avancées ont été obtenues, notamment dans le cadre du paquet mobilité. La concurrence étant souvent intra-européenne, il faudra cependant continuer à progresser. Ce que je dis pour le transport routier de marchandises vaut aussi pour le transport aérien et le transport maritime. Sur le plan technique, la task force évoquée par M. Descoeur rendra ses conclusions en juin prochain. Un travail de fond sera également engagé à l'occasion de la présidence française de l'Union européenne.