L'amendement vise à établir des diagnostics de performance air intérieur, en complément des diagnostics de performance énergétique des bâtiments, qui comportent les résultats d'un audit des systèmes de ventilation et de la qualité de l'air intérieur. Une isolation qui ne prendrait pas en compte la qualité de l'air intérieur pourrait entraîner une dégradation de l'air que l'on y respire et altérer la santé des occupants en raison de taux élevés d'humidité, du développement de moisissures ou de concentrations significatives de polluants chimiques.
La pollution de l'air intérieur a un coût estimé à près de 20 milliards par an et serait à l'origine de 20 000 décès prématurés, selon une étude menée par l'ANSES et le centre scientifique et technique du bâtiment.
Par ailleurs, une mauvaise qualité de l'air intérieur d'un bâtiment peut accélérer sa dégradation patrimoniale et imposer la réalisation de travaux importants.
Ce diagnostic ne saurait se limiter au seul contrôle de la ventilation. Il faut des traceurs pour mesurer la qualité de l'air intérieur
Cet amendement est soutenu par l'association française de la ventilation, créée le 27 janvier dernier, sous le parrainage de Mme Meynier-Millefert et de moi-même.