Sur le fond, c'est une bonne idée d'interdire les terrasses chauffées. Nous venons de passer plusieurs heures à discuter de l'éradication des passoires thermiques, qui chauffent l'extérieur en même temps que l'intérieur. Or, le principe de la terrasse chauffée, c'est de chauffer directement l'extérieur : d'un point de vue écologique, c'est un non-sens absolu. Dans les pays froids, la situation se règle avec des plaids et non avec des calorifères.
Par ailleurs, on parle d'un demi-million de tonnes de CO2 économisées chaque année : ce n'est pas anecdotique ! D'ailleurs, en matière d'énergie, il n'y a pas de petites économies. La programmation pluriannuelle de l'énergie, la stratégie nationale bas-carbone sur la totalité du secteur du bâtiment, ce sont 26 millions de tonnes évitées chaque année – un million de tonnes, ça fait une différence ! Cette mesure est donc soutenue et assumée par le Gouvernement.
En revanche, la question du calendrier est importante. Compte tenu de l'engagement que nous avons pris d'accompagner les restaurateurs dans cette crise, je me rallie à l'amendement du rapporteur qui prévoit de décaler l'entrée en vigueur au 31 mars 2022, afin de ne pas pénaliser ce secteur. Avis défavorable aux amendements de suppression de l'article.