Retenir pour période de référence les trente dernières années revient à diviser notre ambition par trois. En effet, si 280 000 hectares ont été artificialisés au cours des dix dernières années, nous pouvons extrapoler qu'en trente ans, la surface concernée atteint 1 million d'hectares. Or l'artificialisation de la moitié au cours des dix prochaines années représenterait 500 000 hectares. Nous changerions alors d'ordre de grandeur, et je ne peux pas être d'accord.
En revanche, je partage le reste de vos propos : l'enjeu est de concilier la lutte contre l'artificialisation avec les besoins des populations, notamment en matière de logement. Il est exact que le logement est responsable d'environ 60 % de l'artificialisation, mais c'est le fait des logements peu denses et de l'étalement urbain, particulièrement l'habitat pavillonnaire.
Nous devons proposer des formes nouvelles de logement ou de division parcellaire permettant de répondre aux besoins de logement tout en consommant moins de foncier. Il me semble que le texte propose un bon équilibre entre une ambition forte et la nécessité de laisser le temps à la transition. Avis défavorable.