Il faut s'attacher à l'esprit du texte. Le sol n'est pas un bien marchand, c'est un bien commun qui rend des services en matière de protection de la biodiversité, de protection de la ressource en eau, de lutte contre le réchauffement climatique, et il faut que nous en consommions le minimum possible. Notre objectif est de ne plus en consommer du tout – la trajectoire du zéro net. Cela implique d'aménager, d'urbaniser et de construire différemment, pour envisager une manière d'habiter qui consomme toujours moins de sol, pour en rendre toujours plus à la nature.
Cet amendement n'emprunte pas cette direction. La titrisation instaure une forme de marchandisation du sol, la compensation de l'artificialisation devenant une question d'argent. Ce n'est pas du tout la philosophie de notre projet.
Bien sûr, nous nous référons à l'artificialisation nette, et nous continuerons à artificialiser certains endroits pour en renaturer d'autres. Mais cette compensation doit se faire à l'échelle d'une communauté de communes ou d'une agglomération. Cette réflexion devra d'abord se faire à l'échelle de la région avant de la décliner au niveau inférieur.
N'étant pas d'accord avec la philosophie, je ne le suis pas avec l'amendement.