Mes chers collègues, nous poursuivons l'examen des articles du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.
À ce stade de notre discussion, je souhaite vous communiquer quelques éléments statistiques.
Notre commission a déjà siégé pendant soixante-huit heures ; si nous voulons achever nos travaux vendredi à minuit, nous disposons encore de trente-sept heures trente de réunion.
Nous avons examiné 2 711 amendements ; il en reste 1 121 à étudier, ainsi répartis : 665 sur la fin du titre IV, 280 sur le titre V, 172 sur le titre VI et quatre sur le titre du projet de loi lui-même. Nos travaux ayant connu une accélération sensible hier, grâce au vice-président Millienne, il nous faudra maintenir le rythme d'au moins trente amendements à l'heure pour les achever dans les délais convenus.
Par ailleurs, sur les 5 476 amendements déposés – un record pour l'examen d'un texte en commission –, 1 399 ont été déclarés irrecevables pour divers motifs : 292 ont été écartés au titre de l'article 40 de la Constitution, relatif à l'irrecevabilité financière, soit 5,3 % des amendements déposés ; 107 étaient contraires à d'autres dispositions constitutionnelles, en particulier à l'article 38, qui interdit aux parlementaires d'étendre le champ d'une habilitation à légiférer par ordonnance ; enfin, 1 000 ont été déclarés irrecevables au titre de l'article 45, relatif aux cavaliers législatifs, soit 18,2 % de l'ensemble des amendements déposés. Ce taux, très éloigné de ceux qui ont pu être annoncés à de multiples reprises – sans doute par erreur –, est en réalité très proche de celui constaté lors de l'examen du projet de loi dit « énergie-climat », en 2019, puisque 25,9 % des amendements avaient été déclarés irrecevables, dont 16,2 % au titre de l'article 45 – sachant que 737 amendements avaient été déposés sur ce texte, soit sept fois moins que sur le projet de loi « climat et résilience ».