Les mots ont bien évidemment été pesés pour qu'ils correspondent à la cible, c'est-à-dire la viande artificielle, cher collègue. S'il m'arrive de le critiquer, le principe de précaution doit pouvoir s'appliquer aussi dans un sens positif.
Ensuite, on invoque souvent l'Europe pour dire qu'une disposition n'est pas conforme au droit européen ou que c'est à l'Union européenne de la mettre en œuvre. Mais ce n'est pas à la seule Commission européenne de décider de notre modèle de vie ! Si nous sommes tous d'accord au sein de cette commission pour refuser que l'on autorise un jour ce type de viande, eh bien, inscrivons-le dans la loi ! Vous savez bien que des lobbies agiront en sens inverse. Le jour où la question sera examinée à Bruxelles, le gouvernement français sera en mesure de dire que la France a formellement interdit ces denrées. Nous serions de surcroît le premier pays européen à le faire : ce serait un symbole fort.
Cela étant, si la rapporteure ou le ministre veulent sous-amender en ajoutant une précision sur la Commission européenne, je n'y suis pas opposé – même si je pense que cela ne sera d'aucune utilité.