Il ne saurait y avoir de résilience sans solidarité. Vous avez souligné tout à l'heure, Monsieur le ministre, le rôle essentiel des cantines dans notre société. Ce projet de loi pouvant avoir des effets de bord, il importe de veiller à ce que ceux-ci n'aient aucune répercussion sur la solidarité entre nos concitoyens.
Il convient, d'abord, de combattre les inégalités territoriales. Dans son rapport, l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité (AMF) mentionne que 75 % des communes de moins de 10 000 habitants, c'est-à-dire la grande majorité des communes françaises, pratiquent une tarification fixe dans les cantines scolaires. Il faut, ensuite, engager la lutte contre la pauvreté : les enfants des familles les plus pauvres sont deux fois moins nombreux à manger à la cantine. Il y a aussi des enjeux de santé publique. Enfin, la cantine est un instrument de cohésion sociale.
Notre objectif est la généralisation de la cantine à 1 euro. Comment inciter l'ensemble des communes à mettre en place une tarification sociale ? Avec 130 collègues, nous avions ouvert ce chantier, il y a deux ans ; certains des cosignataires de la proposition de loi sont entre-temps entrés au Gouvernement. J'espère donc que celui-ci examinera mes deux amendements avec bienveillance.