Je veux d'abord revenir sur un sujet très polémique : l'article 21 autorise, par dérogation, l'instruction en famille pour plusieurs motifs dont le quatrième est « l'existence d'une situation particulière propre à l'enfant ». Pour rassurer les familles, pouvez-vous confirmer, Monsieur le ministre, que tout projet particulier d'éducation à domicile, provisoire ou éventuellement renouvelé, pourrait entrer dans ce cadre, sous réserve, évidemment, de la capacité des personnes responsables et du respect de l'intérêt supérieur de l'enfant ?
Plus généralement, on sait que l'école est le lieu par excellence de la transmission des valeurs de la République, un rempart et un levier majeur permettant de renforcer l'adhésion à ces valeurs. Outre la poursuite du travail de prévention et de détection de la radicalisation, ainsi que la promotion de la laïcité, ne faut-il pas renforcer les mesures visant à lutter contre l'homogénéité sociale et pour l'égalité des chances ? La remise en cause des valeurs de la République vient aussi du sentiment que l'on n'a pas exactement les mêmes chances de réussir suivant le lieu où l'on grandit. N'est-il pas indispensable d'ajouter quelques mesures fortes allant dans ce sens, dans le champ éducatif, aux côtés des dispositions relatives au contrôle et au renforcement des procédures visant à faire cesser les manquements, également fort utiles ?