Compte tenu du temps de parole dont je dispose, je vous suggère de demander au ministre de l'intérieur une réponse écrite à votre dernière question.
La chambre du parquet de Nanterre spécialisée dans la lutte contre la haine en ligne travaille depuis ce lundi. C'est essentiel : si le retrait des contenus haineux est fondamental, les sanctions le sont tout autant, et nous devons renforcer les compétences de l'administration en matière de haine en ligne.
La censure de la loi dite « Avia » par le Conseil constitutionnel a porté, au fond, sur son article 1er et sur l'exigence jugée non proportionnée d'un retrait des contenus haineux en vingt-quatre heures. Les articles 2 à 4, notamment, qui portent sur les obligations de moyens, ont été censurés par voie de conséquence. Ce sont eux que nous réintroduisons, dans une rédaction plus proche de celle du texte européen que de celle de la proposition de loi initiale. Comme, je le répète, le Conseil constitutionnel ne s'est pas prononcé au fond sur ces obligations de moyens, il n'est pas possible de préjuger de la constitutionnalité du texte. Voilà pourquoi nous transmettrons dans les prochains jours au Conseil d'État la prétransposition française du DSA, lequel, lorsqu'il entrera en vigueur, « écrasera » les dispositions françaises, comme tout règlement européen.