Notre système éducatif crée encore des inégalités entre les femmes et les hommes, d'abord par l'image qu'ont les enfants de la femme, dès le plus jeune âge. Dans les crèches, ce sont à 98 % des femmes qui s'occupent des enfants. En milieu scolaire, de la maternelle au primaire, ce sont encore majoritairement des femmes, qu'il s'agisse des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) ou des enseignantes. Ensuite, au collège, des règles vestimentaires sont imposées aux jeunes filles. Elles ne peuvent pas venir en jupe trop courte, elles ne peuvent pas venir en short, alors qu'on ne dit rien aux garçons. S'ils viennent avec une chemise un peu ouverte, on ne dira rien aux garçons à l'entrée du collège alors que l'on fera fermer le bouton à une fille. Il est anormal que des discriminations se créent ainsi dès le plus jeune âge. Je pense qu'il faut s'atteler à ce problème.
Par ailleurs, le centième féminicide de l'année 2019 a malheureusement eu lieu dans ma circonscription. La personne qui a commis ce féminicide avait déjà été accusée de violences envers les femmes, envers d'autres femmes et non celle qui a été assassinée. Cela n'avait eu aucune conséquence. Souvent, les femmes ont du mal à aller porter plainte et, lorsqu'elles le font, elles ne sont pas suffisamment écoutées. Elles ne sont pas suffisamment prises en compte. Je dirais que les peines devraient être plus exemplaires, dès les premières violences, justement pour dissuader la réitération de ces violences.