De nombreux travaux ont eu lieu au sein de cette Délégation depuis 2017 et j'ai eu l'occasion de travailler avec Stéphane Viry sur la place des femmes dans les sciences ainsi que sur la place des femmes dans les médias. J'ai senti que les responsabilités sont partagées, qu'il faut agir tout au long de la vie et que cela demande une vigilance partagée. Les leviers sont nombreux : évaluer, éduquer, former, partager les bonnes pratiques.
Toutefois, force est de constater qu'aujourd'hui, certains mots ne suscitent pas l'apaisement dans nos débats, que ce soit le mot « quotas » derrière lequel chacun met plus ou moins d'incitations ou de contraintes ou le mot « incitations » ou « contraintes financières » qui font se dresser les cheveux sur la tête de plusieurs personnes. Or, votre parcours le montre, l'argent est le nerf de la guerre. Je crois au pouvoir de l'éducation mais nous devons encore regarder comment inciter ou contraindre financièrement pour accélérer ce processus vers l'égalité entre les femmes et les hommes. Il pourrait être naturel mais nous l'attendons encore.
Dans les discussions sur le plan de relance, nous entendons parler d'écoconditionnalité, de contreparties. D'après vous, quelle est la place de « l'égaconditionnalité » dans ce plan de relance et dans l'économie que nous voulons construire dans le futur ? Comment pourrions-nous en saisir les opportunités ? Quels sont les éventuels garde-fous à prévoir pour éviter des mises en place excessives qui deviendraient contreproductives ? Aujourd'hui, pour relancer la société et l'économie, quelle place pouvons-nous faire à l'égaconditionnalité ?