Je vous remercie, madame la ministre, pour cette présentation extrêmement dense de votre feuille de route. Cette densité nous montre que nous avons encore un chantier immense et que nous ne sommes pas encore arrivés en haut de la montagne de l'égalité réelle, effective, entre les femmes et les hommes.
Dans cette feuille de route, il est frappant de voir que nous sommes allés de la naissance à la maison de retraite. C'est plus compliqué d'être une femme dès la naissance et jusqu'à la maison de retraite. C'est plus compliqué d'être une adolescente, plus compliqué d'être à l'école maternelle, plus compliqué au travail et encore plus compliqué au moment de la retraite. Ces complications et ces inégalités sont terribles car elles ne se produisent pas seulement à un moment de la vie mais elles s'additionnent. Le rapport avait d'ailleurs montré que, pour les femmes de 50 ans, les inégalités ont été multipliées. Un chiffre me choque toujours : la différence moyenne de patrimoine entre un homme et une femme est de 500 000 euros ! Nous avons un chemin énorme à parcourir.
La question des cyberviolences et du cyberharcèlement n'est pas apparue dans votre feuille de route, même si je sais que vous travaillez sur le sujet. J'ai réalisé un rapport sur le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement pour le Premier ministre, le Garde des Sceaux et le ministre de l'Éducation nationale. Là encore, c'est plus compliqué d'être une fille à l'école et plus compliqué d'être une fille sur les réseaux sociaux.
Nous avons des chantiers législatifs délicats comme nous l'avons vu lorsque le texte de Laetitia Avia a été en partie censuré. Quelles seraient les pistes pour avancer sur la question des cyberviolences et, en particulier, des cyberviolences envers les filles et les femmes ?