Intervention de Laurence Trastour-Isnart

Réunion du mardi 16 février 2021 à 17h15
Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart, vice-présidente, rapporteure de la mission d'information sur l'égalité économique et professionnelle :

Je remercie à mon tour Mme la ministre d'être présente aujourd'hui parmi nous. Notre Délégation a entendu des économistes, des femmes entrepreneures, des dirigeants d'entreprises, des professeurs, des membres du Gouvernement, des hauts fonctionnaires des administrations centrales. À chaque fois j'ai pu constater que si des avancées ont bien eu lieu, des freins à l´égalité des droits entre les hommes et les femmes persistent. Il nous faut donc être plus efficaces. Nos travaux nous ont montré que l'index de l'égalité professionnelle permet d'obtenir des résultats concrets, car il oblige à la transparence. Sa publication est obligatoire depuis 2019 pour les grandes entreprises, et le deviendra le 1er mars de cette année pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés. J´aimerais connaître, madame la ministre, le bilan que vous faites de ce dispositif et les améliorations qui, selon vous, pourraient y être apportées. Pensez-vous notamment que la taille des entreprises pèse sur leur capacité à respecter les différents critères composant l´index ?

Par ailleurs, la place des femmes dans les conseils d'administration et de surveillance des entreprises a été grandement améliorée sous l'effet des quotas, qui semblent donc avoir prouvé leur efficacité sur le long terme pour accélérer l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Le même phénomène ne s'est toutefois pas produit dans les instances exécutives. Pensez-vous qu'imposer des quotas dans ces instances permettrait d'aller plus loin ? Si oui, faut-il les assortir d'incitations ou de sanctions ?

En ce qui concerne la formation, nos travaux nous ont montré que certaines filières attiraient beaucoup plus les garçons que les filles, qui sont sous-représentées dans des filières d'avenir comme celles des sciences du numérique. La formation tout au long de la vie connaît les mêmes inégalités. Les femmes exercent plus souvent que les hommes des emplois précaires et leurs charges familiales ne facilitent pas leur retour à l'emploi à la suite d'une interruption dans leur carrière professionnelle. Les inciter à suivre des formations dans des domaines où les inégalités existent pourrait favoriser leur réinsertion professionnelle. Les entreprises sont prêtes à les accueillir, elles en ont même besoin. Quels sont les outils permettant de mesurer l'impact à cet égard des formations bénéficiant de financements publics ? Comment les rendre plus efficaces ?

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