Intervention de Jérôme Gatier

Réunion du jeudi 19 avril 2018 à 14h05
Groupe de travail sur le développement durable dans la gestion et le fonctionnement de l'assemblée nationale

Jérôme Gatier, directeur du plan « Bâtiment durable » :

Vous avez compris que nous encourageons les gens à faire, mais que nous ne faisons pas nous-mêmes, et que nous n'organisons pas nous-mêmes la façon de faire. Ce qui est sûr, c'est qu'à un moment donné, une institution comme la vôtre doit se faire accompagner par des gens qui ont l'expertise pour le faire. Il faut mixer une approche technique et bâtimentaire, qui évalue le gain potentiel à obtenir dans telle ou telle partie ou dans tel ou tel domaine, et qui constate les dysfonctionnements techniques existants – il y en a partout.

Après, il est important d'enquêter auprès des gens sur leurs motivations dans la vie, sur ce qui peut les faire bouger. Ce peut-être le confort, l'écologie, etc. Je ne sais pas si les salariés sont très désireux que l'institution fasse des économies, mais dans certains cas, la politique sociale de l'entreprise intègre – dans les modalités d'intéressement, par exemple – le fait d'avoir participé avec succès au programme d'économies d'énergie.

En dernier lieu, on peut mener des séries d'interviews, service par service, ou auprès des différentes personnes, sur leurs insatisfactions – inconfort, désagréments du cadre de travail, etc.

Ainsi, on peut entraîner les gens en résolvant un certain nombre de problèmes. Dans certains cas extrêmes, des écoles ont été fort bien rénovées mais pour ne pas gaspiller, les fenêtres ont été bloquées en position fermée. Évidemment, c'est horrible d'en arriver là !

En fait, il est absolument indispensable – bien que ce soit lourd – de faire de la pédagogie pour emmener les gens, non pas en leur faisant du prêchi-prêcha, mais en mixant motivation positive et négative – liée aux insatisfactions éprouvées dans le cadre de leur travail. Vous proposez aux gens des améliorations, vous leur parlez de la performance énergétique et de la valeur du patrimoine, mais vous essayez de comprendre l'inconfort qu'ils ressentent en hiver, en été, dans le lieu de travail, dans leurs lieux de vie – ici, c'est leur lieu de travail. Dans certains endroits, on peut avoir des sensations de froid, ou être gêné par les mouvements d'air. Cela joue beaucoup.

Et je ferai une dernière remarque qui est à la limite de notre sujet : l'empreinte carbone des restaurants est particulièrement importante. Cela s'explique par la provenance de tout ce qui est incorporé dans les aliments, et par tout ce qui est cuisiné.

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