Je n'ai prononcé qu'une seule fois, et de manière trop cursive, l'expression « santé ». Je pense qu'il est utile de l'intégrer dans votre réflexion. Pour tout vous dire, nous avons été très impressionnés par la différence culturelle d'approche du sujet entre les Anglais et nous.
Nous avons abordé le sujet à travers le prisme de la recherche d'économies d'énergie. Et lorsque l'on parle de précarité énergétique, on essaie de voir si le « reste à vivre » permet aux ménages en situation de précarité de se chauffer. Les Anglais traitent le même sujet avec une approche « santé » : ils ont repéré qu'habiter dans une maison qui n'est pas chauffée, ou qui est mal chauffée, créait une pathologie du bâtiment, laquelle induit une pathologie des occupants ; et ils ont calculé qu'une livre de subvention publique mise dans la lutte contre la précarité énergétique des ménages rapportait 40 pence d'économie à la politique de santé.
En d'autres termes, c'est peut-être une façon de voir, un peu novatrice, que l'Assemblée nationale pourrait adopter, en se demandant s'il n'y a pas des enjeux sanitaires à la rénovation des bâtiments, ou en s'interrogeant sur la qualité de l'air intérieur. Je ne peux pas savoir si cette qualité de l'air est bonne ou pas, et notamment si les revêtements muraux en bois émettent ou non des phénols comme c'était autrefois le cas. Ce serait peut-être le moyen d'enrichir le débat national parce que ce sujet est insuffisamment abordé de cette façon, et de mettre en avant des enjeux importants pour notre pays et pour les occupants de cette maison.