J'ajouterai qu'aujourd'hui, la technique permet de récupérer toutes les chaleurs qui sont émises et qui ne sont pas utilisées – la chaleur du frottement de l'ascenseur, la chaleur émise par les eaux usées, la chaleur qu'un data center produit – et de les réutiliser ailleurs.
Ensuite, reste à savoir ce qu'il est raisonnable de faire pour transporter cette chaleur récupérée vers un bâtiment qui en a besoin. Nous pensons que le sujet se réglera plutôt dans le cadre du quartier, c'est-à-dire sur un ensemble de bâtiments que sur un bâtiment proprement dit. En d'autres termes, utiliser la chaleur émise dans un bâtiment au profit d'autres parties de ce bâtiment est probablement moins spectaculaire que faire « dialoguer » un immeuble de bureaux et un immeuble de logements : l'un a besoin de chaleur quand l'autre n'en a pas besoin, et inversement. Une telle démarche serait tout à fait intéressante.
Nous pensons donc que ces questions de récupération et de circulation des produits récupérés ont du sens dans l'espace extra-bâtimentaire du quartier ou de la ville, surtout si on peut faire dialoguer des bâtiments dont l'usage est différent les uns avec les autres. C'est pour moi le grand sujet de l'avenir, qui nous permettra de progresser ensemble.