Nous vous remercions de nous écouter sur ces enjeux cruciaux. Le site lci.fr est assez jeune, puisqu'il a été créé il y a cinq ans. Il se situe parmi les dix premiers sites d'information français et reçoit 40 millions de visites par mois, 14 millions de visiteurs uniques et 20 millions de vidéos sont visionnées. Ce trafic provient de trois sources : 15 % d'accès direct, 15 % par les réseaux sociaux et 60 % par le moteur de recherche de Google.
Les publications de lci.fr sont le fruit du travail de trois rédactions : la rédaction digitale de lci.fr qui compte 35 journalistes qui écrivent, produisent et éditent des articles, mais aussi et surtout les rédactions de LCI et de TF1. 350 cartes de presse sont mobilisées pour lci.fr, avec des reportages réalisés par TF1, des débats produits par LCI et diffusés en replay agrémentés de contenus augmentés. Un article permet une lecture rapide et une vidéo ou un reportage de qualité complètent l'expérience de l'utilisateur.
Je peux citer comme exemple le travail effectué par la cellule des vérificateurs dédiée à la lutte contre les fake news. Nous avons récemment fait monter cette cellule en puissance, notamment lors du débat des candidats à la primaire écologiste organisé sur l'antenne de LCI. Nous avons diffusé un QRcode que les téléspectateurs pouvaient flasher et qui renvoyait à la vérification, en direct, des propos des candidats. Nous avons offert ce service pour réassurer les citoyens sur le moment politique auquel ils assistaient. Nous effectuons également ce travail de vérification au quotidien pour valider les informations publiées sur les réseaux sociaux et lutter contre la désinformation qui pollue le débat public.
Nous mettons en commun les expertises des différentes rédactions et nous disposons d'une grande force de frappe journalistique. Nous faisons également appel aux journalistes qui ont une expertise reconnue sur la politique étrangère, l'économie ou les sujets de société pour faire de la pédagogie, comme Liseron Boudoul et François Lenglet de TF1 ou Pascal Perri de LCI. Liseron Boudoul rentre d'Afghanistan et nous montre de façon plus approfondie la situation à Kaboul.
Ces synergies font écho à un impératif économique mais nous leur donnons un sens éditorial. Nous mettons en commun les expériences, les expertises et les compétences de nos trois rédactions pour que l'ensemble de cette valeur journalistique soit bien exploitée sur le web.
Le site lci.fr a pour objectif de proposer une information au service de tous, de permettre aux citoyens de savoir ce qui se passe dans la logique d'information continue que nous vivons tous sur nos smartphones, de comprendre les enjeux des débats, mais aussi de voir. Les images sont devenues un enjeu crucial dans l'information digitale. Il y a une quinzaine d'années, nous disposions d'un site web pour faire comme tout le monde, sans vraiment en avoir déterminé l'objectif. Les usages n'étaient pas vraiment définis alors que la presse écrite avait perçu l'enjeu consistant à pouvoir lire un article, non plus sur une feuille de papier, mais sur un écran. Elle avait compris que son industrie allait basculer dans le numérique.
Depuis, les players se sont multipliés et la vidéo est devenue un élément d'information à part entière, notamment sur les réseaux sociaux. De plus en plus de personnes s'informent et croient à un événement parce qu'ils ont vu une vidéo, qu'ils ont partagée et qui a été « viralisée ».
Un média audiovisuel a donc un enjeu primordial à diffuser et à publier des contenus vidéo sur le web pour montrer les événements et les rapporter. Rapporter implique de disposer de reporters sur le terrain et pas seulement de collaborateurs qui agrègent des contenus. TF1 et LCI disposent de cette force de frappe de reportage que nous éditons sur lci.fr. Quand TF1 couvre les inondations, l'Afghanistan ou suit les candidats à l'élection présidentielle, quand elle est aux côtés des Français via le journal de 13 heures, lci.fr l'est aussi parce qu'il édite et publie l'ensemble de ce travail journalistique.
Nous avons la conviction profonde que dans ce monde numérique dans lequel la vidéo est de plus en plus twittée, de plus en plus utilisée pour être remontée, où la technologie permet de faire dire à peu près ce que nous voulons à un dirigeant en manipulant les vidéos, il y a un enjeu crucial, plus que médiatique, un enjeu sociétal, à diffuser des contenus vidéo journalistiques de qualité, neutres, comme notre ADN nous y invite, pour apporter parmi la multitude de vidéos publiées des informations fiables. C'est ce travail que font toutes les rédactions du groupe TF1.